Les deux dernières sourates du Coran, la n° 113 et la n° 114, respectivement « L’Aurore » (الفلق, ʾal-Falaq) et « Les Hommes » (الناس, ʾan-Nās) 1 sont communément désignées sous l’appellation « ʾal-muʿawwiḏatān » (المعوذتان, « les deux protectrices ou préservatrices »). Elles sont traditionnellement nommées ainsi en raison des vertus protectrices qu’on leur attribue.
Chacune commence par la formule « Dis : ‘‘Je cherche la protection du Seigneur…’’ » :
- Sourate n° 113 :
« Dis [Muḥammad] : ‘‘Je cherche la protection du Seigneur de l’aube [Dieu] contre le mal qu’il a créée ; contre le mal de l’obscurité lorsqu’elle s’étend ; contre le mal de celles qui soufflent sur les nœuds 2 ; contre le mal de l’envieux, lorsqu’il porte envie’’.» (S.113-V.1 à 5).
- Sourate n° 114 :
« Dis [Muḥammad] : ‘‘Je cherche la protection du Seigneur des hommes [Dieu], Roi des hommes, Dieu des hommes, contre le mal du tentateur, qui se dérobe furtivement ; contre celui qui souffle le mal dans le cœur des hommes, qu’il soit au nombre des Djinns 3 ou des hommes !’’ » (S.114-V.1 à 6).
Ces deux passages coraniques sont très souvent appris par cœur par les musulmans.
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- ʿAbd-Allāh ʾIbn Masʿūd, célèbre compagnon du Prophète, soutenait que ces deux sourates ne faisaient pas partie de la révélation coranique. Il s’agit d’un avis isolé. ↩
- Les sorcières et, de manière générale, ceux qui pratiquent la sorcellerie. La tradition rapporte que Muḥammad aurait été lui-même victime de manœuvres de sorcellerie de la part de certains de ses détracteurs. ↩
- L’islam reconnaît l’existence de ces êtres surnaturels. ↩